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Interview d’Anné Linden par Judith E. Pearson


La Première Dame de la PNL Par Judith E. Pearson, Ph.D.


Depuis des années, j’entends des praticiens en PNL me chanter des louanges sur Anné Linden, « La Première Dame de la PNL ». J’ai entendu parler de son Institut, de sa personnalité charismatique. Je voulais la rencontrer et j’ai décidé de l’interviewer pour Anchor Point, ce qui me donnerait l’occasion idéale d’approcher l’une des enseignants en PNL des plus connus au monde.


Début 2003, j’eu l’impudence d’appeler Anné, de me présenter, et demander de faire une interview consacrée à sa vie et à son travail. A ma grande satisfaction, elle accepta gracieuxement, et en mars, nus parlâmes environ deux heures au téléphone. Je l’ai trouvé charmante et généreuse dans son temps et dans sa connaissance. Ce fût un privilège et un honneur de lui parler. Pour les lectreurs de Anchor Point, voici une interview avec Anné Linden.


Judy : Anné, quand avez-vous démarré avec la PNL ?


Anné : En 1976, j’étais enseignante clinique en Analyse transactionnelle (AT) dans le Connecticut. Un groupe de collègues s’était rendu à une conférence dans le Midwest. Ils en étaient revenus en nous racontant que deux hommes, Grinder et Bandler, y avaient fait une intervention remarquée. J’ai écouté tout cela avec facsination. Puis, j’ai entendu parler de “Tha Structue of Magic”, ça m’a intriguée, parce que cela signifiait qu’il y avait peut-être une structure dans la magie de la communication. J’étais tout à fait surprise, car avec quelques questions ou phrases, vous pouviez obrenir toute sorte de réponses ! Je pensai, “Waow ! Comment faire cela ?” Je suivi mon premier cours avec John Grinder et Richard Badler en 1976. Ma formation suivante se déroula en janvier 1977 – Richard et Cameron Bandler donnaient une formation de cinq jours à Binghamton, New York. Je me rapelle avoir roulé à travers une tempête de neige pour y arriver.


Judy : Qu’est ce qui, au départ, vous a impréssionné dans la PNL ?


Anné : La même chose qui m’avait attirée initialement dans l’AT – le principe fondamental “Je suis Ok tu es OK” qui signifie le non-jugement. Pour moi, l’acceptation est la base de la thérapie et de l’évolution. Mais il y a un problème avec l’AT. J’apprenais énormément, mais au plus j’approfondissais, au plus je me disais ; “Ok merveilleux ; mais comment faites-vous pour mettre en pratique ces “Je suis Ok, tu es OK ?”. Quand j’ai suivi mon premier cours de PNL, cette question commença à trouver des réponses. La PNL m’a appris comment communiquer sans jugement et c’est comme cela que le changement s’effectue.


Judy : Qu’est-il arrivé après votre première rencontre avec la PNL ? Comment vous et la PNL avez-vous évolué ?


Anné : Après cette conférence à Birghamton en 1977, j’ai suivi Bandler et Grinder dans la région. Ils n’avaient pas de structure dans leur cours. Comme ils avaient développé quelque chose de nouveau, ils l’essayaient en l’enseignant aux gens. Ainsi pendant deux années un noyau de 20 personnes d’entre nous les suivit. C’était une petite communauté et c’était excitant pour nous, parce que nous participions à la création de quelque chose de neuf, quelque chose d’extraordinaire ! A cette époque, Richard était en bonne santé, et un génie absolu. J’avais la sensation qu’il avait pris mon cerveau et qu’il l’avait lancé dans le cosmos ! Sans Richard Bandler, la PNL n’existerait pas. En regardant en arrière, je réalise qu’il était présomptueux de ma part de penser cela, mais je voulais vraiment enseigner la PNL. J’ai invité régulièrement Richard (Bandler), John (Grinder), Leslie (Cameron Bandler), David Gordon, Robert Dilts, and Judy DeLozier à New York City. J’ai organisé un programme de cours dans lequel un ou deux d’entre eux pouvaient venir environ toutes les six semaines. Et entre ces cours, j’enseignais un week end. J’ai appris combien je ne savais pas ! C’est à ce moment là que je me mis autour d’une table avec Leslie afin de parler d’une structure de cours pour la PNL. Nous avons mis au point un cours certifié de 24 jours. En 1977, je fondai le New York Training Institute for NLP avec Ed et Marianne Reese. Nous nous sommes bien amusés ! En mai 1980, nous avons organisé un congrès qui présentait John et Richard. Ca s’appelait “Sept jours en mai”. Quatre cent personnes y ont participé ! Ce fut la première fois que le New York Training Institute for NLP avait une classe de praticiens certifiés. A cette époque, Bandler et Grinder démarèrent le premier programme de Maître praticien et d’Enseignant à Santa Cruz. J’y suis allé et en revint Maître Praticien. Cet hiver là, j’en revins avec la Certification d’Enseignant. J’étais très nerveuse ! Nous devions nous lever et faire une présentation sur quelque chose que Richard avait tiré au hasard dans un chapeau ! Richard me posa toutes les questions ! Parmi 50 personnes, 12 furent certifiées et j’en faisais partie. J’en fus surprise et exaltée. En 1980 survint la séparation malheureuse de Bandler, Grinder et Leslie Cameron-Bandler. Après cela, la communauté PNL alla vers son auto-destruction et ce n’était pas une perspective très attrayante. Une partie d’entre nous, qui venait des quatre coins du pays, était habituée à suivre des cours régulièrement. Avec la séparation, nous nous retrouvions seuls. C’est ainsi qu’en 1983, j’envoyai une invitation à 30 personnes, toutes maître praticien et enseignants, à venir dans mon institut à Soho, pour parler de l’avenir. Nous nous rencontrâmes 3 week end sur une période de six mois., période pendant laquelle nous avons créé The National Association of PNL – la première association professionnelle de PNL sans but lucratif. Ce fût une tâche hardue et j’appris énormément en peu de temps. Je n’y connaissais rien en matière d’organisations. Notre premier congrès s’est tenu à Chicago en 1984. Après cela, ça fit boule de neige. Nous en avons eu un autre à New York en 1986. Trois jours avec 500 perticipants. C’était merveilleux. Nous avons tenu une conférence annuelle. Mais la culture de la PNL aux Etats-Unis est, malheureusement, dans le champs de la compétition. Une faction a voulu une organisation professionnelle avec une éthique et des normes. L’autre faction voulait une organisation ouverte que n’importe qui pourrait joindre. Je fus vice présidente pendant un certain nombre d’années et j’ai organisé quatre congrès. A la fin, avec toutes cette politique, découragée je me suis progressivement désimpliquée. Au début des années 90, l’association mouru suite aux médisances, aux ressentiments et à la méchanceté. Aujourd’hui, Peter Keene, un de mes élèves, et enseignant, a créé l’Association Internationale de PNL. Je reste aidante et soutenante. En termes d’avenir, la profession nécessite vraiment une organisation pour promouvoir des critères et une éthique.


Judy : Revenons en arrière, vous avez étudié avec Milton Erickson. Selon tous ceux qui l’ont rencontré, ce fut une expérience mémorable. J’aime entendre les impressions “de première main” à son sujet. Parlez-moi des votres.


Anné : (rires) J’ai eu la grande chance d’étudier avec lui pendant les deux étés qui précédèrent son décès. Une personne incroyable, un homme incroyable ! Grande et profonde sagesse ! Incroyable force et intelligence ! Grand sens de l’humour ! Je l’ai rencontré alors qu’il était proche des 80 ans et il était si sage ! Je pense qu’en certaines matières il était plutôt rigide, comme de croire que chaque femme devait se marier et avoir des enfants. Mais sur le plan professionnel, personne n’était plus flexible. Quand j’ai étudié la première fois avec lui – il était question du thème qui tourne autour de faire des erreurs — que les erreurs sont des occasions. Je croyais cela de façon cognitive, mais à un niveau personnel, étant jeune et inexpérimentée, les erreurs ne me renvoyaient pas toujours à un bon sentiment. Erickson était l’incarnation de cette philosophie. Il saisissait à bras le corps les erreurs comme des occasions d’apprendre. Et vous pouviez ressentir ce que cela signifiait pour lui. Il était extraordinairement bienveillant avec la faiblesse des gens et très gentil avec l’esprit inconscient. Ses yeux étaient incroyables. Il pouvait vous regarder avec ces yeux qui vous auraient fait faire tout ce qu’il vous demanderait de faire.

Je me rapelle l’avoir un jour interpellé à propos d’un problème personnel. Comme il avait l’habitude de le faire, il me demanda de grimper le pique de Squaw et arrivée là, je comprendrais le problème d’une autre façon. C’était en été, et il faisait plus chaud qu’en enfer à Phoenix. Je grimpai au sommet du pic de Squaw, j’avais chaud et j’étais malheureuse. Je restai là et je pensai, “Je ne comprend toujours pas le problème !” J’étais plutôt ennuyée. Mais, je commençai à regarder tout autour et je pouvais voir Phoenix. Jusque là, je n’avais pas vu Phoenix de cette perspective, à distance. Je commençai à voir mon problème d’une façon différente, et je commençai à comprendre le message d’Erickson. Je tire encore profit de cette formation et je n’ai pas encore compris un dixième de ce que j’apprenais à cette époque !


Judy : Vous avez été actrice pendant 19 ans avant de devenir enseignante en PNL. Comment votre expérience d’actrice a-t-elle influencé votre compréhension de la PNL ?


Anné : Je pense que mon expérience d’actrice a beaucoup à voir avec mon succès ultérieur en tant qu’enseignante. En tant qu’actrice, Je compris ce que signifie “communiquer”. Il s’agit d’obtenir des réponses. Les acteurs ne peuvent pas focntionner sans obtenir des réponses. Jamais vous ne trouverez un acteur qui se trouverait sur scène et qui dirait, “Bien, je connais mon texte et c’est suffisant.” Il est toujours question de la réponse de l’audience - - obtenir un sourire de leur part, être fâché, pleurer, se détendre—c’est ça qui est important. Cette expérience fit qu’avec la PNL, c’est comme si je rentrais à la maison.

Judy : J’ai compris que vous avez introduit la PNL en Europe ?

Anné : Oui, en 1982, j’ai enseigné le premier cours de PNL aux Pays-Bas, suivi d’une cetification de praticien en 1983. L’année suivante, j’allai en belgique. En 1986, j’ai commencé des cours certifiés à Paris et ai certifié les premiers enseignants européens. Puis, j’ai enseigné des cours certifiés en Belgique et en France et je suis très fière des enseignants belges et français que j’ai certifiés.


Judy : Quel est votre programme de cours actuel ?


Anné : Chaque année, j’ai un programme de Praticien et de Maître Praticien et un programme d’hypnose certifiés ici à New York. J’ai déménagé de Soho à Manhattan voici quelques années pour être hors de la ville de New York. J’ai une salle de cours chez moi, où je continue à former de petits groupes. Je travaille encore avec plusieurs instituts de formation en Europe. Mes classes sont bien remplies et c’est excitant. Je vais en Europe quatre ou cinq fois par an, en Belgique pour un cours de Praticien et de Maître-praticien et à Paris pour des Certifications en Hypnose de Base et Avancée. Tous les deux ans, je me rend aux Pays-Bas pour y enseigner un cours de 7 jours de Formation de Formateurs. Plus ou moins régulièrement, je donne un cours de 5 jours relatif au Modèle des Frontières à Paris. A Bruxelles, j’enseigne chaque année un cours sur l’Ennéagramme et la PNL.

Judy : Vous avez écrit deux livres, Mindworks et Ennéagramme et PNL. Parlez-moi de ces livres.

Anné : J’ai travaillé des années à la rédaction de Mindworks. Peut-être que pour certaines personnes, écrire un livre est facile, mais ce ne fût pas le cas pour moi. Un des mes plus grands défis était de ne pas écrire un autre livre pour les praticiens en PNL. Tout le monde l’a fait. Je voulais un livre pour le grand public. Je voulais écrire un livre que les personnes non formées à la PNL puisse prendre et comprendre. Je voulais qu’il soit précis et fidèle à la PNL, un genre de livre qui pourrait donner aux gens des connaissances qui leur permettrait de faire une différence dans leur vie. Je pense que Mindworks est un bon livre. J’ai passé beaucoup de temps à créer des exercices que les lecteurs puissent appliquer, qui ne soient pas compliqués, mais qui pourraient leurs donner l’occasion de faire l’expérience de la PNL et de leur monde intérieur.Tant de gens n’ont pas de relation avec leur monde intérieur ! Même certaines personnes qui se considèrent comme étant dans la spitirualité n’ont pas cela. A moins que vous ne soyez familier avec vos parties, votre perception intérieure, vos dialogues, sensations, et images, vous n’avez pas de relation avec votre monde intérieur. Je voulais écrire quelque chose où les gens puissent faire l’expérience de leur monde intérieur et de leur potentiel pour le changer et créer une différence. Ca m’a demande beaucoup de travail, mais ce livre à atteint cet objectif. Pas tous les jours, mais peut-être une fois par semaine, quelqu’un m’appelle et me dit : “J’ai lu votre livre” et veut me remercier ou venir en consultation chez moi. Je me sens très heureuse et gratifiée.


Judy : Et au sujet de l’Ennéagramme et la PNL ?


Anné : En ce qui me concerne, combiner l’énnéagramme et la PNL est devenu une chose très intéressante et excitante., à un tel point que j’ai réactualisé mes formations de Praticien et de Maître-praticien, ici, pour combiner les deux modèles. L’Ennéagramme rend la PNL plus accessible, plus utilisable d’une façon amicale, et plus profonde, parce qu’il compense ce qui a toujours manqué à la PNL – un cadre plus large, une cosmologie du comportement humain. La PNL apporte à l’Ennéagramme les compétences spécifiques sur la manière d’être non jugeant et sur la manière de changer les esprits. Les Soufis ont développé l’Ennéagramme au 15 ème siècle, et ils étaient élitistes. Ils l’ont transmis par la tradition orale jusque dans les années 80, quand le premier livre fut écrit sur ce sujet. Ils disaient que l’information était tellement puissante qu’elle n’était pas pour tout le monde, et qu’ils voulaient décider de qui pourrait en disposer. Ils étaient préoccupés par ce qui pourrait arriver si l’Ennéagramme passait entre les mains de gens qui l’utiliseraient comme un outil destructif de jugement. Je n’ai jamais aimé les typologies parce qu’elles vous mettent dans une boîte et qu’elles sont trop vagues pour être utiles. L’Ennéagramme ne fait pas cela. Il est dynamique et flexible.


Judy : Comment l’Ennéagramme se distingue-t-il des métaprogrammes ?


Anné : Les méta-programmes sont des modèles spécifiques, tandis que l’Ennéagramme dresse une image du potentiel et des défis de chaque personne. Les Soufis disent que les dons d’une personne sont aussi ses plus grands pièges. Ils disent où vous portez votre attention, où vous placez votre passion, et comment cette passion devient un penchant quand vous n’avez plus de choix. La vraie évolution c’est d’avoir du choix et de l’harmonie. L’Ennéagramme donne une compréhension plus large et plus significative de la personne, tandis que la PNL donne les “manières de faire” spécifiques pour le choix et le changement.

Judy : Parlez-moi, s’il vous plaît, des modèles thérapeutiques que vous avez développés.

Anné : Je ne vous parlerai de quelques uns d’entre eux. J’ai développé “Le Tri par l’Autre”, qui aide les gens à comprendre les notions d’attention et d’intention. Quand vous triez par l’Autre, votre attention est focalisée sur l’autre personne, et votre intention est pour le bénéfice de l’autre. Jusqu’à ce qu’ils viennent se former chez moi, les gens ne comprennent pas la différence entre Trier par Soi et Trier par l’Autre. Si votre attention est sur l’autre, mais que votre intention est portée sur vous, les gens se sentent manipulés. Trop souvent, les gens n’apprennent pas cela en PNL. Trier par l’Autre est une manière de développer un rapport profond et d’approfondir la confiance. Trier par l’Autre, c’est un état dans lequel l’égo est très peu présent. Cela ne veut pas dire abandonner votre égo. Cela veut dire, mettre votre égo de côté, et vous ne pouvez faire cela à moins que vous n’ayez un fort ego. Le Témoin Juste est un autre modèle que j’ai développé et qui est très important en PNL. C’est plus que la position d’observateur. C’est une position qui vous permet d’être impliqué, et d’être touché par l’autre avec émotion, mais sans le besoin d’aider, de calmer, figer ou juger. J’ai développé le Modèle des Frontières sur plusieurs années. Maintenant, je suis en train d’écrire un livre à ce sujet. Selon moi, les frontières combinent la propriété de faire des distinctions (ce qui veut dire être séparé) et faire des connexions. Ce qui signifie être séparé et connecté en même temps – séparation et perméabilité. J’ai développé ce modèle pour définir la manière dont les gens créent les frontières. Pour autant que je sache, personne d’autre n’a ce genre de modèle. C’est étonnamment facile à faire. Il est particulièrement utile de reconnaître quand vous avez des frontières, quand vous avez du choix au sujet des frontières, et que vous avez les compétences pour établir les frontières. Je pense aux frontières comme à la ressource ultime. La plupart des croyances qui ne sont pas d’un grand soutien sont issues d’une décision que nous avons prise lorsque nous étions jeunes au sujet de qui nous sommes, de ce dont nous sommes capables, et au sujet du monde. Ces décisions résultent de la “non frontière”. Les enfants n’ont pas développé la structure psychologique pour avoir des frontières. Nous n’avons pas conscience de cela, mais nous développons la capacité d’avoir des frontières lorsque nous sommes plus âgés – un sens de soi, un sens de l’égo, un cadre interne de référence, un sens de soi en tant que processus. Et je me dois de mentionner le Recadrage Spatial, un processus pour les parties internes en conflit. Je crois que nous avons une famille interne de parties qui sont la base de notre fonctionnement et de notre bien-être. Ceci dépend du fait d’avoir des frontières appropriées entre les paties, de la communication et des hiérarchies. J’ai développé d’autres processus tels que le Processus d’Identité, le Processus de la Spirale des Croyances, les Objectifs Essentiels, Changer les Attentes, Le Soi Evolué, et le Processus des Senoi.


Judy : Quel est le secret de votre succès et de votre longévité en tant qu’enseignante en PNL ?


Anné : J’ai trouvé quelque chose dans la PNL qui est quelque part en congruence avec qui je suis et ce qui est important pour moi. Cette congruence a contribué à mes capacités. Je crois deviner que je suis une conteuse naturelle et une actrice naturelle. Combiner ces compétences à l’enseignement me met en joie. J’aime ce que je fais. Faire une différence dans la vie des gens est tellement satisfaisant. Quand vous trouvez quelque chose qui est congruent avec qui vous êtes, ce en quoi vous êtes bon, et que vous pouvez en faire votre vie – c’est une réelle bénédiction.


Judy : Quels sont vos espoirs pour la PNL de demain ?


Anné : D’une manière ou d’une autre, au moins aux Etats-Unis, la PNL n’a pas eu la visibilité qu’elle méritait – La PNL est utilisée partout, sans le monde des affaires et dans la vente, dans l’enseignement, et dans la santé mentale. Mais les gens qui l’utilisent aux Etats-Unis la nomment souvent autrement. Ce n’est pas comme en Europe. En Belgique, aux Pays-Bas, et en France, chaque entreprise a une certaine formation en PNL. En Europe, c’est plus acepté dans les cercles de psychothérapie. En Grande Bretagne vous devez avoir suivi une formation en PNL pour être certifié psychotérapeute. L’Union Européenne a créé une certification de thérapeute pour tous les thérapeutes des états membres et une partie de la qualification sera la PNL. Malheureusement, La PNL a plus de crédibilité en Europe qu’aux Etats-Unis. Pour changer cela, je pense qu’ils faut renforcer l’accent sur les critère, éviter les formations courtes, rapides, les programmes de certification en trois, dix jours, éliminer le battage publicitaire dans nos annonces et “Trier par l’Autre” – nos élèves.


Judy : La PNL n’est pas un mot qui fait partie du langage courant. Il semble que nous pourrions faire un meilleur travail pour promouvoir cette profession.


Anné : Je suis d’accord. Personne n’a jamais développé un protocole de recherche pour la PNL. Peut-être que si quelqu’un le faisait, la PNL aurait une réputation plus large aujourd’hui. Il est difficile de faire de la recherche avec la PNL parce que vous ne pouvez pas simplement poser une question. La réponse que vous obtenez dépend de votre rapport, tonalité et beaucoup de variables. Mais cela ne veut pas dire que c’est impossible. Au départ, la plupart des gens qui fréquentait les cours de PNL étaient des thérapeutes. Bandler avait alors un tel sens de l’humour ! Il était outrageant mais tellement charmant ! Il pouvait critiquer la thérapie traditionnelle d’une façon amusante et défiante. Son atitude était, “Je ne suis pas intéressé par cette matière académique. Essayez simplement et vous verrez que ça marche !” Pour un modèle aussi puissant, la PNL devrait avoir plus de reconnaissance. J’espère que la PNL prendra plus d’importance dans les écoles, comme partie intégrante du programme de cours. Ce serait merveilleux que les gens puissent considérer comme allant de soi que nous devons apprendre à utiliser nos esprits. Pas simplement apprendre quoi penser, mais comment penser. Si la PNL pouvait être introduite dans les écoles, les gens en profiteraient de tellement de manières.


Judy : Quel avis donnez-vous aux personnes qui veulent utiliser la PNL pour leur croissance personnelle, et pour ceux qui veulent être des Praticien et des Enseignants réussis ?


Anné : Pour ceux qui veulent utiliser la PNL pour leur évolution personnelle ; tout d’abord, être patient avec soi-même, apprendre à s’accepter. Pour les Praticiens, c’est important de vous sentir bien avec qui vous êtes et d’intégrer vraiment les présuppositions de la PNL dans votre comportement. Si vous avez des croyances qui vont à l’encontre des présuppositions, commencez par lâcher prise de ces croyances pour créer un espace de croissance. Si vous voulez être Enseignant, je vous recommanderais les cours d’acteur et d’improvisation pour étudier le mouvemet corporel et le travail de la voix. Votre corps et votre voix sont vos véhicules, vos médias d’expression. Vous devez avoir du choix sur votre manière de vous mouvoir et sur la manière d’utiliser votre voix. En tant qu’Enseignant, soyez très attentif à ce que votre sens de l’identité ne soit pas confondu dans le rôle d’Enseignant. Si votre sens de vous dépend du fait que vous soyez Enseignant, vous vous limitez de façon incroyable ! Soyez ouvert au fait d’avoir tort et soyez détaché du fait d’avoir raison. Cela ne vous rend pas moins intelligent ou moins efficace de dire : “Je ne savais pas ça”. Soyez vrai avec vous mêmes et envers ce que vous croyez.


Judy : Que voulez-vous que les personnes sachent de vous en tant que personne ?


Anné : Une note personnelle, j’ai trois enfants, adultes. Je suis née à Manhattan et j’ai vécu à Soho jusqu’il y a cinq ans. Maintenant, je vis dans les montagnes au nord de la ville. J’ai un merveilleux et incroyable petit fils. J’ai trois Irish Wolfhounds que je montre dans les expostions canines. J’espère faire de l’élevage avec l’un d’entre eux l’année prochaine. J’aime jardiner. Dans mes 25 ans d’enseignement, des gens m’ont dit “ Anné vous êtes vraiment dans la spritualité.” J’ai réagi négativement par rapport à cela. Pour moi, la spiritualité décrit des gens ne sachant rien au sujet de Trier par l’Autre. Mais en vieillissant, je réalise que je suis dans la spiritualité mais que ma spiritualité vient des animaux, des plantes, et des arbres. Ils sont l’essence de qui je suis — chaque jour je suis reconnaissante de la compagnie de mes animaux et des gens autour de moi, des arbres !


Traduction Didier Barbieux Centre Rhapsodie 2002© Voir aussi http://annelinden.org


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